Ce matin je me dis que je vais enfin avoir l'occasion d'écouter le nouvel album de Bowie. J'ai entendu la nouvelle de la sortie de l'album à la radio y'a quelques jours et j'avais fait taire tout le monde autour de moi pour entendre quelques notes. Mais ce matin j'entends à la radio la nouvelle de sa mort, et je me dis que merde, je voulais justement écouter son album. Et que maintenant ça prend un tout autre sens. Et que je vais plus pouvoir l'écouter comme avant.
Et quand les notes retentissent je me dis que Bowie c'est quand même un putain d'artiste quoi qu'on en dise! Qu'il arrive encore à nous étonner et à faire du neuf et de l'innovant peu importe les albums...
Et plus les chansons passent et plus l'émotion me submerge, et quand j'entends Lazarus je réalise seulement ce que je lis partout depuis ce matin. Je réalise seulement que Bowie est mort. Putain il est mort.
Je le réalise parce que lui-même le dit. « Look up here, I'm in heaven » « I'm trying too, I'm dying too ». Et je me dis qu'il savait. Qu'il savait qu'il allait partir. Et je me dis que ce type c'est quand même un sacré bonhomme, un sacré bon artiste. Il savait qu'il allait partir et il a voulu nous offrir un dernier cadeau. Se faire plaisir et nous faire plaisir. Une dernière fois. Livrer toute son âme, toute sa vie, toutes ses dernières forces. Et j'ai des larmes qui coulent sur mes joues pendant que j'écoute le reste de l'album et que j'écris cette critique. Alors non, elle n'est peut-être pas objective. Oui j'abuse peut-être sur sa note. Mais, là c'est un bout de mon enfance qui part avec lui. Parce que j'ai grandi avec lui, j'ai commencé à apprécié la musique avec lui, j'ai découvert la musique avec lui, merci maman. Et aujourd'hui, de savoir que sa voix ne pourra plus entonner de chanson, ça me fout les glandes. Ça me fout les glandes de savoir qu'un de mes artistes préférés vient de s'en aller. Ça me fout les glandes de savoir qu'il ne fera plus jamais de scène, que je n'aurai jamais l'occasion de le voir en live, qu'il ne produira plus de nouvel album.
Et j'écoute son nouvel, son dernier album, qui sonne comme un testament.
Et j'écoute son nouveau, son dernier chef-d'oeuvre, et je me dis que plus jamais je ne découvrirais de nouvelles chansons de lui et en un sens, j'ai presque envie d'éteindre cet album pour me dire qu'il me reste, encore, des nouvelles chansons de Sir Bowie à découvrir. Mais de l'autre côté, je ne peux pas arrêter l'écoute sublime.
Alors je le laisse m'emporter avec lui, dans son univers, une dernière fois.
Et je lui dis merci, du fond du cœur. Merci Monsieur Bowie. Pour tout.