9 Janvier 2016
Une nouvelle pierre s’ajoute à l’édifice du mythe que représente David Bowie dans le monde de la musique. Pour ce 26ème album studio et pour le jour de son anniversaire, l’auto-nommé Ziggy Stardust propose Blackstar comme un symbole éponyme depuis son retour en 2013 avec The Next Day son dernier album. Sur cette première chanson, sortie préalablement le 20 novembre dernier, les paroles sont judicieusement choisies pour parler du déclin d’une étoile noire, Bowie verrait-il alors sa carrière en plein déclin ?
Musicalement, il est difficile de donner un style précis à cet album. Jonglant de la pop au rock’n’roll roll, certaines touches électro-jazz, la voix de Bowie n’est jusqu’ici pas altérée par les années. Cependant dans toute l’expérimentation musicale, on sent, à chaque notes, tout le génie de ce géant de la musique. Et l’auditeur se trouve, ou se retrouve, transporté dans l’univers de l’artiste. …
11 Janvier 2016
Chacun commence sa routine matinale de la même manière, on allume sa radio, on fait couler son café ou on saute sous la douche. Ce 11 Janvier commence de la même manière que tous les autres jours. A la différence qu’aujourd’hui, les journaux titrent « DAVID BOWIE EST MORT ». Le choc. S’en suit les rafales d’hommages sur les réseaux sociaux, tout le monde veut partager sur le décès de celui qui, à travers les âges, marqua la musique de ses titres comme Life on Mars ? , Heroes ou Let’s Dance. Jamais on aura vu un tel flot de chanson de Bowie circuler sur internet.
Le (désormais) dernier album de l’artiste, toujours dans les bacs, semble devenir l’objet de culte ultime pour vivre et faire vivre les derniers moments de l’homme aux yeux que beaucoup croient vairons. Les paroles de Blackstar seraient-elles prémonitoires ? « Something happened on the day he died / Spirit rose a metre and stepped aside / Somebody else took his place, and bravely cried ». On s’obsède alors à décrypter et à voir des signes dans chaque riffs de guitare, dans chaque parole. Cette atmosphère morbide semble être préparée de toute pièce par l’artiste pour un dernier adieu à son public.
Le dernier titre I Can’t Give Everything Away semble reprendre les codes astrales de cet album. Mais comme un symbole, on obtient un morceau presque léger et qui nous redonne le sourire. Les solos du virtuose Donny McCaslin au saxophone ou le bassiste Tim Lefebvre nous emmènent dans un état quasi psychédélique et l’album se termine sur une note qui ne s’arrête pas, comme suspendue dans le temps et c’est sûrement ça la conclusion de la carrière de Bowie. Quelqu’un qui a réussi à suspendre la musique et dont la musique résonnera à l’infini.
« Il attaque « Rock’nRoll Suicide », trucidant son alter ego, le catapultant dans un ailleurs d’où il ne redescendrait plus, tournant à tout jamais dans un brouillard rose poussière de satellite, arrosant la planète bleue d’ondes bénéfiques. » Philippe Manœuvre, Rock&Folk
Critique à retrouver sur Alchimy