Bon avec Louisa John Krol il faut passer outre l'esthétique New Age- trourbadour, un peu rédhibitoire pour certains (dont moi), pour se concentrer sur l'essentiel : la Musique. Pas besoin d'avoir la carte du club ou d'être fan de mythologie gaélique non plus, pour apprécier la musique de l'Australienne. Régulièrement comparée à Kate Bush et Lorenna Mc Kennit (je ne ferai pas exception), Louisa John Krol offre une musique "féerique". Bon, je sais le mot est un peu fourre-tout, souvent galvaudé, qui trouve ici son sens au-delà même des thèmes abordés par l'artiste et de sa voix d'ange. Attention par féerique, je ne pense pas à Enya et son salmigondis niaiseux tout juste bon à accompagner une pub pour Ushuaia chez les Elfes. Non, si chez Louisa, la musique est belle, elle n'en est pas moins affirmée. Un tempérament, cette bonne femme et une musique organique fait de chair, de pleurs et de sang, qui mêlent différentes essences. Il n'est pas rare de trouver des instruments de chaque continent dans ce que l'on jurerait n'être influencé que par le folklore celtique. Louisa sait, comme Bel Canto (en y réfléchissant la référence la plus pertinente) ou le généticien, que la richesse d'un corps se trouve dans le métissage. Dès lors, avec ses atouts là, Louisa peut convoquer un orchestre à cordes entier (The Window), être en proie aux tourments (Which of these world) ou revenir au plus simple dénuement (The Green Pentacle), sa présence reste lumineuse. Bon c'est sûr, elle n'évite pas une batterie de clichés mais avec son talent les transcende. Ce qui est encore plus fort.

denizor
6
Écrit par

Créée

le 7 oct. 2016

Critique lue 88 fois

1 j'aime

1 commentaire

denizor

Écrit par

Critique lue 88 fois

1
1

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime