Aratan N Azawad par denizor
Ce trio touareg s’appelle Terakaft, « caravane » en langue tamasheq, un nom fait aussi bien référence à leur condition de nomade. Des artistes occidentaux vont piocher dans la musique africaine une partie de leur originalité (Vampire Week end, Stranded Horse…), il était normal que la réciproque soit vraie. Terakaft démontre que le rock est arrivé jusque dans la Sahara. Derrière des voix chorales pour la peine très africaines, une rythmique pépère à la guitare électrique devient à la longue hypnotique et une guitare lead au son clair tisse un fil biscornu et expressif à travers des paysages monotones. On peut penser au blues de JJ Cale, à Jimi Hendricks et dans les meilleurs moments du disque (Ahabib, Kek Amidi Nin) à du Desert rock qui aurait migré de l’Arizona au Sahara. Un peu répétitif à la longue pour nos oreilles occidentales (en tout cas pour les miennes) mais dépaysement garanti.