Parler du nouvel album de Bikini Machine avec quelques mois de retard n'a finalement pas beaucoup d'importance. Les Rennais creusent leur sillon en dehors des modes et pour la peine, ils ont bien quarante ans de retard (dans cette double obsession du rock anglais des années 60, et du rythm 'n blues tendance Tamla Motown, les deux tirés à quatre épingles). D'un autre côté, on peut se dire que Bikini Machine a aussi quarante ans, d'avance, car on écoutera leur musique avec autant de plaisir en ...2050. Une bonne chanson reste une bonne chanson et quand les arrangements aux petits oignons (avec cet indispensable orgue hammond) et l'interprétation suivent, on prend un vrai plaisir. Comme le bon vin, le groupe se bonifie avec le temps et acquiert la classe d'un John Barry sur The Shade of my soul. Et en concert, le groupe donne une preuve physique quant au choix judicieux de son nom : une machine pour rocker mais furieusement sexy pour danser. Avec ou sans bikini.