Plus Marvin Hagler que Marvin Gaye, Marvin revient avec un troisième album coup de poing. Un trio qui frappe fort mais bien.
Dans la série"album à faire chier les voisins" Barry se pose là . On commence à bien connaître ces Montpelliérains sauvages mais en début d'album, il faut avouer qu'ils mettent le paquet et si l'on veut rester dans l'image"boxière" le groupe cogne très fort, usant de tout un arsenal de coup : , des directs de guitares, des uppercuts de claviers et des mandalles , de batterie (très répétitives sur le bien-nommé Automan). Au début, on se dit que, Marvin appartient à une double famille, le krautrock et la noise. A l'instar d'Aucan ou de Gomm mais dans une , version parfois plus extrémiste (Tempo Fighting, the dark sheep). Mais petit à petit, il vous saute au visage que la palette musicale du trio est bien plus large que cela. Les mélodies remontent à la surface, les rythmiques se complexifient, même une ampleur métal pointe le bout de sa guitare (We don't get fooled again anymore, Jey Ferson, ou, As Noisy as possible, entre Smashing Pumpkins et NIN). Barry ou Un Chien en hiver balaye à lui seul un spectre large entre krautrock, hardcore, indus et psychédélisme et c'est là que le groupe atteint son meilleur. Car les claviers restent toujours là , donnant le son Marvin et la puissance accrue d'un boxeur sous stéroîde et EPO. Marvin semble s'amuser de cet usage excessif de claviers dans un album 100% rock : non sans malice, un des morceaux s'appelle, Giorgio Morricone. Comme la rencontre, de la rythmique de synthés de"Midnight Express" de Giorgio, Moroder et d'un thème évoquant vaguement Ennio Morricone, . Le , joué, comme il se doit, sur un mode speed et énervé. Vos voisins ne vous diront pas merci.