Parcourir YouTube à la recherche de nouveaux sons est souvent profitable. C’est en passant de clip en clip que je suis tombé sur Beasto Blanco, un groupe américain, dont le titre éponyme m’a immédiatement scotché. Après la découverte de leur excellent premier album, nous avons demandé à leur maison de disque de nous envoyer leur deuxième. Et force est de constater que la qualité est toujours là. Sorte de mélange entre White Zombie (la voix de Chuck Garric), Alice Cooper (l’excellente et très personnelle reprise du « Feed My Frankenstein » en apporte la preuve) et Shaka Ponk (la voix féminine de Calico Cooper), Beasto Blanco déménage avec des titres énormes, au son gras et épais, et aux refrains qui donnent envie de taper du pied. Le morceau « Grind » dont le groupe a tiré un clip est représentatif de leur style. C’est sale, méchant et jouissif.
Si les riffs sont épais, les influences metal indus de certains titres comme « Carcosa » alliées aux chœurs énormes des refrains et à leurs mélodies font de chaque chanson un réel moment de bonheur. Des titres tels que « I Rise », l’excellent « Buried Angels », le déjanté « Machine Girl » sur lequel Calico chante la majeure partie du temps, ou le catchy « Blind Drive » sont autant de morceaux qui doivent prendre toute leur dimension en concert. Car il ne fait autant doute que Beasto Blanco doit déménager sur scène, tant le groupe a taillé ses chansons pour retourner les foules.
A côté de cette partie rentre-dedans, le quintet aime aussi jouer avec des atmosphères plus psychédéliques et industrielles, comme sur le surprenant « Damnation » aux ambiances mystiques, ou sur « Dark Matter » qui nous transporte dans un univers de science-fiction, avec ses voix déformées. Avec ce deuxième album, Beasto Blanco possède tous les atouts pour percer sur la scène metal.