Eh Franck, on en demandait pas tant ! Le débonnaire Black revient carrément avec deux nouveaux albums sous le bras, perpétuant son aventure avec les Catholics. Louons ici tout d'abord la fraicheur intacte de l'américain. Cette légende vivante pourrait se reposer sur ses lauriers : pas du tout, il enregistre sa zique à l'ancienne, en prises live avec un studio mobile en stéréo et même en mono. Ces 2 albums doivent ainsi être perçus comme des témoignages de ses sessions d'enregistrement reparties sur quelques mois et motivées seulement par l'envie de se faire plaisir.C'est vrai que l'ambiance a l'air bonne et le bonheur de jouer ensemble omniprésent. (A quand un DVD pour voir cette bande de potes en action ?). Musicalement Franck Black est toujours plus ancré dans la culture rock américaine (Le groupe reprend Tom Waits, ce n'est pas un hasard). A croire qu'il va finir par devenir le Dylan du troisième millénaire ! Mais une question cruelle va forcément se poser, lequel des deux choisir ? ( dans la mesure où on ne peut en acheter qu'un). Que se soit d'un point de vue comptable ou musical, préférez "Black letter day" : déjà car il est plus long. Et ensuite car le morceau-titre, "How you sent so far" et "End of miles" remportent tous les suffrages. Remarquez sur l'autre, il y a "This kingly cave" et "The Scene"... Doublement un bon cru.
Devil workshop
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