Nathan Shineywater et Rachel Hugues vivent en dehors du monde dans une forêt Californienne ayant élu résidence sous un tipi (authentique). A partir de ce mode de vie hors-norme, on ne pouvait pas imaginer que Brightblack Morning Light proposât une musique ba(na)lisée. Leur truc à eux, c’est la folk baba cool-hippie distillée à un rythme de paresseux mais plein de lumière plein les yeux. Les Américains sont de doux rêveur, des épicuriens qui jouissent du temps et de la musique. Leur album, le second (et le premier chez Matador) leur ressemble. Emplie d’une multitude d’instruments (Rhodes, percussions en veux-tu en voilà, trombone, clarinette…), leur musique semble avoir assimilé aussi bien les fondamentaux de la culture américaine (blues et folk) que des saveurs plus exotiques (la fin latino de Friend of time). Avec eux, il n’y a d’ailleurs pas de limite à mettre entre la musique blanche et noire, le groupe pouvant aussi bien se réclamer de l’acid folk années 60 que de la BO soul de « Hair » (qu’ils ont dû écouter sous l’effet amorphe des narcotiques) Les voix sont léthargiques mais pas pour nous endormir mais nous permettre de redevenir cool et de se laisser bercer sous une légère brise. Déclaré d’utilité publique par votre corps.