On le voit à son physique d’ange noir exterminateur : Arnaud Rebotini vient de ce que l’on appelle communément le gothic, cette new wave ténébreuse qui a fait les beaux jours des années 80. Jamais à court de nous prendre de court, le monsieur était parti former Black Strobe, abandonnant son projet Zend Avesta et ses aspirations de musique contemporaine pour tomber dans la marmite électro de Black Strobe avec le pote Ivan Smagghe. Avec Burn your own church, Rebotini combine ses amours passées avec ses machines chéries. Comme quoi, on n’abandonne vraiment jamais son moi profond. Le cocktail proposé, fait le plus souvent de guitares agressives, de beat robotiques et de vrilles sonores, ressemble à s' y méprendre à ce que Trent Reznor s’est évertué à faire depuis Pretty hate Machine. Ni plus ni moins. Pas mal quand même, autant l’avouer pour ceux qui ont eu leur période noire (le supersonique et ambitieux Last club on earth). Mais sans grande valeur ajouté non plus. Si ce n’est que certains titres ressemblent à des remixes de NIN plutôt qu’à des originaux, pour un résultat plus dancefloor. Il y a même le titre calme au piano dans la lignée de Close (Lady 13).I’m a man joue la carte du rock’n roll sur des guitares Marilyn Manson-ienne. Sans grand relief. Un peu à l’image de l’album qui nous laisse penser que Rebotini perd un peu son temps et son talent (remember Organique) avec une nostalgie à la con.