chronique écrite en 2006...
La voilà, la nouvelle égérie du rock Français, notre Patti Smith francophone. Le genre de nanas qui joue franc-jeu, apparaissant torse nu sur sa pochette. De dos, que l’on rassure les pudibonds, car Mademoiselle K n’est pas du genre potiche. La musique de la miss est simple et directe, comme ses textes où, sur un album bâti comme un concert, elle nous exhorte à ne pas déprimer, où elle nous remercie de l’avoir écouté... Mais méfions-nous de l’eau qui dort : la petite teigne souhaiterait « être aux Etats-Unis pour s’acheter un fusil et faire exploser des têtes ». Mademoiselle K. s’exprime à la première personne et nous tutoie avec un naturel que l’on n’avait pas vu depuis Téléphone.
Musicalement, elle allie le rock racé des années 70 (celui de Patti Smith et de Lou Reed) avec l’urgence des riffs du post-punk (Final sur les traces de The Rakes ?). Sa musique rock, spontanée et dopée par sa présence de chef de bande, distille une énergie positive (tout le contraire du « No future »). En cela, K est beaucoup plus proche de M que de A. (Dominique). Mademoiselle K, dans son single frondeur, se vexe de n’être pas invité dans les soirées. Une absence qui pourrait changer car avec ce premier album, la petite chanteuse pourrait squatter aussi bien les ondes, les plateaux que les dîners mondains..