Signé sur Gnomonsong, petit label crée par Andy Cabic (membre de Vetiver et collaborateur de Devendra Banhart), Papercuts ne pouvait être que l’œuvre d’un hippie. Le chevelu en question s’appelle Jason Quever et il a véritablement fait partie d’une communauté dès sa plus tendre enfance. Il est donc presque normal que son projet musical sonne à ce point à la césure des années 60 et 70, période où cohabitent conjointement le rêve américain et sa propre désillusion. Can’t go back parle ainsi même dans son titre de cette quête de l’Ouest qui a fait partir toute une génération vers San Francisco (ce qu’a fait personnellement Quever) sans espoir ou envie de retour. La musique de Papercuts ressemble par moments à BO de grands classiques américains de l’époque comme « Macadam Cow Boy » ou à des titres brillants de The Band, The Byrds ou Crosby, Stills and Nash. Pas forcément nouveau, nostalgique sans doute mais riche d’arrangements champêtres qui rendent la musique de Quever hautement recommandable. .