La bonne surprise fin 2015 que cette photo de Shawn Brown, chanteur originel de Dag Nasty, de retour avec eux récemment pour du live, aux Inner Ear Studios en compagnie de Don Zientara et Ian MacKaye, les amateurs de harDCore se mettent à fantasmer sur un nouveau skeud de Dag Nasty et c’est en fait un ep de Red Hare, son actuel groupe qui est annoncé dans la foulée. Déception, même si le ep est excellent. Mais, re dans la foulée Dag Nasty annonce un nouveau single, enregistré avec le line up originel, aux mythiques studios de Washington D.C., le tout sur Dischord. Un retour 30 ans en arrière en forme d’auto hommage avec l’artwork recyclé de Can I Say, le 85/15 entourant le nom du groupe et l’insert avec les photos des membres à l’époque et maintenant. Retour aux sources confirmé par deux titres excellents, bien hardcore 80 avec la touche mélo qui a rendu ce groupe si mythique. Cold heart est franchement hardcore, avec un refrain mélo parfait et un pur solo de guitare (ouais ouais) de Mr Brian Baker. Wanting nothing est plus posée/mid tempo mais tout aussi efficace et prenante. Le son quant à lui est sec et léger, comme à l'époque, loin des grosses prods actuelles et c'est vraiment ce qui sied le mieux au hardcore et au punk, ce qui lui donne ce côté sincère et énergique. Du coup on retrouve vraiment le Dag Nasty des débuts, celui des premières démos avec Brown au chant, même si ces deux titres ne sonnent pas du tout comme du réchauffé, au contraire, on sent que le groupe a prit plaisir à composer et n’a pas juste pondu des titres à l’ancienne parce-que c’est ce qu’on attendait d’eux. Certains regretteront d’emblée la présence de Dave Smalley (coucou Jérôme) qui avait enregistré la version officielle de Can I Say et les deux derniers albums en date du groupe. Mais franchement, même si c’est un des meilleurs chanteur du genre qu’il y ai eu, si c’est pour qu’il nous ponde ses lignes mélos comme sur Minority Of One, transformant le tout en un punkrock plus proche de Pennywise que d’autre chose (ces derniers étant eux même influencés par Dag Nasty, la boucle est bouclée - et MOO est un très bon skeud mais c’est pas du tout ce que j’ai envie d’écouter de la part d’un de mes groupes préférés de tout les temps), on s’en passe très bien. Surtout que ses propos pro Bush et pro armée US ont un peu gâché le personnage à jamais, même si il évite de se prononcer sur ce genre de sujets dernièrement (il a dû comprendre que ça nuisait un peu à son image et c’est en partie pour ça qu’il n’est plus dans la formation actuelle). Donc c’est avec une joie incommensurable que j’écoute en boucle ses deux titres en appréciant pleinement le retour de Brown et de sa voix bien hardcore et en espérant un futur LP, ce qui n’est pas à exclure selon une interview de Brown qui traîne sur le net. J’ai pu les voir au Groezrock en 2015 et c’était vraiment cool avec un Brown à fond dedans “Fuck, i missed that shit!” et un set rempli de classiques. Pour en finir avec l’autre abruti de droite, suite au retour de Dag Nasty sans lui, il a donné quelques concerts annoncés comme Dave Smalley plays Can I Say, je sais pas si ça a bien été accueilli mais ça a pas fait long feu et c’est quand même super limite puisqu’ à part poser sa voix sur le skeud il n’a absolument rien fait d’autre vu que les versions démos chantées par Brown (et éditées par Dischord en 2010) sont quasi identiques à l’album officiel. Depuis il prévoit un ep avec Don’t Sleep son backing band et le premier titre en écoute (composé par Chris Bavaria de Praise, étonnant) est vraiment cool, bien hardcore, avec sa voix si particulière. Mais bon le mec est de droite.