MC Soulards

Les Svinkels, c'est un groupe composé de trois connards. Mr.Xavier : le négro qui kiffe le rap ; Nikus Pokus : l'anarchiste qui kiffe le rock, et mon Gérard Baste : le gros qui kiffe tout et n'importe quoi, du moment qu'il y a de la meuf et de la boisson.

Actifs de 1997 à 2003, DJ Pone réveille le Svink, de ce qui serait sans doute un comas éthylique, en 2005. Une sorte de Best Of bien gras, comparable au Maxi Best Of de MacDo et leur sandwich à 3 étages, impossible de manger dans la hauteur. Une compil' où DJ Pone pond de nouvelles instru' et nous pine avec une ponte qui dans notre phone finira.

On reprend leurs 'meilleures' chansons en donnant un coup de pep's aux samples. N'étant pas brillants en EPS, leur délire c'est plus le whisky sans Pepsi. On retrouve 22 morceaux d'abrutis qui écrivent sans doute, dans le même état qu'un Gainsbourg sous ses plus beaux jours. Difficile de comparer Gainsbarre à ces loubards, mais nos compères n'ont rien à envier à Serge, car nous proposent des textes loin d'être imbuvables. Prenez-en de la bouteille.

La boisson, l'alcool, la tise, l'eau-de-vie, la goutte, le digestif, la liqueur, la rincette, la tafia et le tord-boyaux, sont des thèmes divers qui les intéressent fortement. N'étant pas très friands de galettes des rois, ils sont plus galettes tout court. Ils font l'éloge de de whisky et compagnie, à se demander si à force de Pastis 51, ils n'ont pas contractés la trisomie 21. Un vrai bonheur, nos gogoles kickent au mic', se font plaisir et c'est jouissif. Leurs chansons ont beau n'être pas très diversifiées sur cette compil', le contenu est trop frais, tel une Vodka avec glaçons.

Ils nous font boire des punchlines délirantes, et c'est délicieux. Même si le début peut être dérangeant, même s'ils poussent le bouchon un peu trop loin, au bout de quelques vers, on plonge dans un état second, et on kiffe. Et pour cela faudra attendre l'un de mes morceaux préférés, la septième coupe qu'est Céréales Killer, qui défonce tout. On enchaîne avec un passage en mode 'gueules de bois'. Jusqu'à reprendre nos esprits, pour prendre un peu d'H pour un morceau cool et posé, qui t'incite à te prendre pour Bob Marley, Doc Gynéco ou Jesse Pinkman, bitch. Et ensuite du quatorzième gobelet au blackout le plus totale, c'est l'anarchie dans tes enceintes, comme des quadruplés dans une femme enceinte.

Le point fort de l'album est étrangement à la fin, où notre brelan inébranlable de branleurs, se branlent sur l'instru' pour reproduire des sons rocks, encore plus forts que le roquefort. 'Dizy' et 'Réveille le punk' est l’enchaînement le plus efficace, autant qu'une LSD-Absynthe.

En fait, Svinkels c'est de la binouze tellement forte que tu oublies tous tes soucis, et que ça te met l'eau à la bouche pour une soirée alcoolisée.
Suite à cet album, le groupe s'est retrouvé un peu décédé, l'overdose de trop, mais des CD sont sortis tout de même en 2008 pour l'album Dirty Centre, mais dont la tournée a été annulé. Ils sont morts. Mais ils ont eu la chance d'être mort en pleine gloire, comme les Bratisla Boys.

Et puis, pourquoi je dis ça, je ne parle plus avec vous. Ça n'sert à rien.