Voilà donc à quoi ressemble Oasis sans Noel Gallagher. Pas de surprise pour ceux qui avaient suivi l'actualité du groupe au nom de limonade puisque le Chief laissait de plus en plus la place aux autres membres sur les derniers albums. On s'était donc déjà fait une idée. Fin 2010, Beady Eye débarque donc, porté par sa figure de proue, Liam, avec son Bring The Light. Aie, les paroles sont pauvres ("I'm coming in, you're coming out, I'm coming up, you're coming down"), un style bien trop rockabilly... Tonton Liam se la joue vieux con. Pourtant on se surprend à remuer. Pire, on se surprend à trouver quelques titres, pas si mal !

Four Letter Word ouvre magnifiquement l'album, digne des plus grands thèmes de James Bond ! So british ! Millionaire est passable, il faut attendre le très Lennonien The Roller pour que Beady Eye ait un tube en poche. Il fera un relatif bide et pourtant, tout est bien carré, rythmé, et joliment chanté. Peut-être parce que c'est dans les cartons d'Oasis depuis 10 ans... Beady Eye ne la joue pas finaud et va à fond dans le cliché sur tout le LP. Beatles And Stones résume bien tout ca ! Déjà le titre, et puis cette composition, une impression d'être faite à l'arrache. Simplement, un couplet après l'autre, un petit refrain à la con, emballé c'est pesé... Ironiquement, c'est ce qui fait aussi le charme du disque. Un côté brut sans prise de tête.

Bon après, c'est moins bandant, y a de la ballade bien mielleuse, un Champagne Supernova du pauvre (Wingwam) à la longueur rempli par d'ignobles "shalalala", des trucs inécoutables (Standing On The Edge Of The Noise),... L'album est en plus long. Trop long. 13 titres. Bref, le côté réfléchi n'est plus là, Different Gear, Still Speeding est plus brut de décoffrage, mais ne tient hélas pas la même vitesse que les disques d'Oasis (même si la critique hype aime dire l'inverse, juste pour contredire). Il reste cependant un disque frais et sans prise de tête où le reste du groupe a le mérite d'avoir fait son truc. Maintenant c'est parce que c'est le premier ! A voir s'il tiendra cet intérêt minimum syndiqué une fois l'arrivée du second.

Bref, à défaut de jouer plus la quantité que la qualité, s'ils continuent véritablement le trip sixties en publiant un disque par an, Liam et sa bande pourraient pondre à la fin une compil' Best Of plus que sympathique... si toutefois Oasis ne se reforme pas d'ici là...
FlyingMan
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le 27 mars 2012

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