Comme Madonna a trouvé son Mirwais, Fetisch (leader de Terranova) a trouvé sa chanteuse, Jayney Klimek. Au-delà du chiasme, on se dira que Terranova sort son album le plus grand public. A l'heure du 4e, les Allemands veulent-ils envahir la planète ? Grounded, le single, peut effectivement conquérir le monde. Ensuite, il y a aura Common places, Cause 4 effect…Sans pour cela mettre de l'eau dans son vin. On parlera plus de recentrage et d'utilisations plus habiles de ses atouts. Terranova demeure encore l'un des plus brillants élèves de Massive Attack, l'un des plus singuliers aussi. Le son est toujours profond et puissant, les programmations énormes (Das Plan, Hidden dreams, technoïdes). Comme toujours, le groupe lâche des guitares assassines sur un morceau, Stigma (belle mise en place mais qui tourne un peu en rond). On pourra toujours reprocher au groupe de ne pas toujours faire dans la dentelle mais leur talent est ailleurs. Au milieu de cette densité, la fragilité de Jayney fait merveille (Back in time). L'atout maître est peut-être là, dans cette jeune chanteuse Australienne, découverte à Berlin, qui uniformise l'électro naturellement hétéroclite de Fetisch. Et pour faire plaisir à sa vocaliste (juste retour des choses), Terranova reprend un classique des Antipodes des années 60, The Real thing pour en faire une tuerie électro-80's. L'efficacité doit être une seconde nature