Le prolifique andalou, Antonio Luque, est de retour avec un septième album. Seul à la barre de Sr Chinarro, il place cet opus sous le signe de plus de simplicité et de moins d'expérimentations (ce qui était le cas de son dernier EP El Tapia de Perejil) ; ce que certains pourront regretter. "Ce ventriloque de soi même" évoque la pop ligne claire des Smiths. Mais Luque décide néanmoins de se singulariser en faisant l'économie des refrains. Dès lors, ces 10 morceaux évoluent au gré des parties de guitares ou de claviers ajoutées ou enlevées à la rythmique. Nous, on reste pendu à la basse très 80's et surtout à la ligne de chant tout en rebondissement de l'espagnol. Sa voix toujours aussi grave le rapproche plus que jamais d'un crooner tendance Mark Eitzel. Tour à tour léger, subtil ou amer, Sr Chinarro s'accommode toujours avec finesse et la subtilité de sa musique ne se révèle qu' après plusieurs écoutes. "El Ventrilocuo de si mismo" peut ainsi devenir l'album idéal pour découvrir l'univers musical de cet artiste hors-norme.