Un Ronin est un samouraî sans maître et ce groupe Italien au nom similaire semble suivre ce même précepte de n’aucunement se faire dicter sa conduite. Dans Fenice, les instrumentaux évoluent et défilent au gré de l’inspiration du quatuor. Ronin pourfend les styles et passe allègrement d’une finesse de ton avec deux guitares impressionnistes, (Spade, le meilleur titre »post-rockisant » du disque est aussi le premier) à un rock 70’s plus musclé , (Benevento) à un Jambiya totalement débridé entre folklore napolitain et jazz rock avec une guitare électrique qui danse la bourrée et une autre singeant une mandoline (sic). , Le groupe avoue son admiration pour Ennio Morricone avec une guitare lead aux bords des larmes sur Fenice et reprend Franck Sinatra, de manière languide sur le seul morceau chanté du disque (It was a very good year). Tout le long du disque, on hésite entre l’admiration et la détestation. Avec Ronin, le plus original est ici aussi le plus raté ; ce qui pose quand même problème. A moins que nous ne soyons pas assez libres dans notre tête.