Voici un projet qui célèbre l’amitié des peuples et le métissage culturel. Il ne faut pas être étonné de trouver à l’origine de Temple of Sound deux anciens Transglobal Underground, un groupe connu pour être animé de cet esprit de rencontres. Entourés d’une multitude d’invités comme Jah Wobble, Wendy Stubbs, Doudou N’diaye Rose, Burnel, Natacha Atlas…, Neil Parkes et Count Dubullah mixent leur électro avec la spiritualité africaine (« Real world »), le fièvre latino (« Chica Bonita »), la liesse brésilienne (« Muletta and Superfly »), la transe indienne (« Revolution of the heart »). Au passage, les deux comparses rendent au Trip Hop ses fières couleurs avec les excellents « Gold of the sun » et « The lullaby of Kings Cross ». Temple of sound pousse très loin son brisage de cloisons : « Dojo kun » rapproche Gainsbourg, de la musique de l’est et de l’Orient (avec l’Omniprésente Natacha Atlas). Le tout accommodé à la sauce Jungle. Et le pire c’est que le plat n’est pas indigeste. On gagne toujours à faire de la nouvelle cuisine avec des aliments authentiques.