Il faut voir The Bishops sur scène, trio tiré à quatre épingles, tenant parfaitement la scène et réchauffant l’ambiance comme à Londres en 1965. Emmenés par ses deux jumeaux (Peter et Mike), le groupe Anglais s’est lové dans cet esprit brit-pop vintage sur leur premier album. Avec ce deuxième opus, ils le clament haut et fort, leur musique est For now ! D’où, un sensible repositionnement vers moins d’esprit 60′s. The Bishops sort donc de son triangle basse-guitare-batterie pour enrichir la sauce de trompette, de piano, d’harmonica. Oubliant un peu la Perfide Albion, ils regardent parfois du côté des USA : pour preuve la reprise He was a friend of mine, un titre chanté par Bob Dylan ou The Byrds, Rain dance et son petit côté Rawhide et Train won’t stop entre Giant Sand et Nancy Sinatra. La production est surtout moins garage et plus claire, plus proche de Housemartins ou de Squeeze que des Kinks ou des Who. Le problème est parfois qu’à vouloir fédérer à tout prix, certains titres sonnent tout simplement un peu fadasses avec quelques mélodies un peu soupes. Déjà que les Bishops ne brillaient pas par leur originalité, ils perdent là un peu de leur énergie salvatrice. Ce qui fait un album en demi-teinte. Dommage car avec le percutant City lights (leur meilleur titre à ce jour), The Bishops tenait là quelque chose.