chronique écrite en 2003
Un jour c'est sûr, on en aura ras le bol du post-rock, de ses longs instrumentaux atmosphériques qui seront alors joués par groupes de plus en plus caricaturaux, vomissant tous les poncifs du genre. Un jour sans doute…Mais pas encore pour cette fois avec ce groupe de Nashville (eh oui même dans la capitale du blues, il y a du post-rock). L'année dernière avait débarqué Explosions in the sky, pour 2004, ce sera Emery Reel, quatuor qui a la particularité d'utiliser un harmonium et surtout un Xylophone (Departure of hope) comme valeur ajoutée et touche personnelle. Moins difficile d'accès que les ténors du label Constellation, Emery Reel renvoie au post-rock des débuts, Tortoise et Labradford. C'est sûr, cela devient de mois en moins original mais on se laisse encore avoir par ses montées fatales, ses tourbillons sonores, ses accalmies en suspend (où le groupe utilise beaucoup de slide guitare et de lapsteel) Vous en voulez encore ? Emery Reel est là et son album au nom interminable (tiré d'une phrase d'un schizophrène) vous comblera.