Dan Matz et Jason Mercely reviennent avec un album dont le titre essaye de nous faire croire qu'ils en ont fini avec leurs fantômes. Qu'on se rassure, leur maison est toujours hantée par les démons. Hood a dit un jour qu'il leur fallait toujours mettre une dose d'expérimentation dans chacun de leurs morceaux. C'est aussi le cas de WFTD (le spectral The light is on à la beauté insaisissable évoque d'ailleurs la musique des Anglais). La paire américaine, même quand elle fait un morceau ouvertement new wave (Praise) ou post-punk ( Gathering) sort vite du canevas, fait gripper la machine. Cela se met vite en boucle, dans une dérive obsessionnelle et neurasthénique. WFTD a une araignée au plafond, c'est sûr, ce qui n'exclut pas la fulgurance de moments sublimes. Giving up joue ici le rôle de la pièce maîtresse, une esquisse de folk song qui gagne petit à petit chaleur et vigueur. On n'arrivera pas à les mettre dans un case : le sadcore d'Idaho ? le Post-rock de Tortoise ? Il y a de ça…mais pas exactement. Windsor for the Derby n'en finit pas d'afficher sa personnalité hors-norme.Qu'ils en soient remerciés.