Monuments est une nouveau groupe de «Djent» (pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un style musical influencé par le progressif, le mathcore, le death, le jazz et bien d’autres. Cela demande des accordages parfois très bas et se joue donc généralement avec des guitare à 7 ou 8 cordes). Meshuggah ou Periphery (voir ci-dessus) sont de bons exemples de ce genre. Monuments a été formé par le guitariste John Browne (après la fin de Fellsilent) en Angleterre. Aucune difficulté à trouver les différents membres du groupes si ce n’est le bon chanteur qu’ils cherchèrent pendant 2 ans. C’est finalement sur Matt Rose que le choix s’est porté. (Un chanteur ayant déjà collaboré avec Enter Shikari et Mike Patton et sachant faire preuve de beaucoup de polyvalence, ce qui convient parfaitement aux chansons du groupe.)
A première écoute, cet album semble techniquement sans défaut. («Blue Sky Thinking» comporte des séquences très intéressantes à la batterie par exemple) Les musiciens ont un haut niveau technique, les riffs sont bien composés et les voix sont très pertinentes (variant entre tristesse et hurlements) Vous pourrez trouver des chansons heavy comme «Doxa». D’autres, comme «Regenerate», comportent des guitares au son clair en arrière-plan, qui ajoute de la texture au son du groupe.
Seulement voilà, lorsqu’on écoute l’album en entier, on fini par se dire que toutes les chansons sonnent finalement pareil. (La même note basse qui revient trop souvent, le même schéma avec la guitare et la batterie qui suivent le même rythme.) Voilà comment la maîtrise technique peut devenir ennuyante pour tous ceux et celles qui ne sont pas familiers avec le Djent.
Un album donc à ne pas juger trop vite. Prenez plutôt le temps de l’écouter plusieurs fois, vous l’apprécierez mieux.
Christophe Pauly