Avec The Organ, un schisme générationnel ne va pas manquer de se produire. Les anciens parleront des Smiths, de Cure et de Modern English ; les nouveaux ne verront dans ces 5 Canadiennes qu'un Interpol au féminin. Par rapport aux New Yorkais, The Organ aura pour lui d'apparaître comme plus sensuel, pas forcément d'ailleurs à cause du chant, la voix de Katie Sketch au timbre proche de Blondie ayant la même force d'impulsion que celle de Paul Banks. Les Canadiennes dispensent un surcroît de douceur plus certainement car l'orgue, tout droit sorti d'une église ou d'une party sixties, contrebalance sans cesse la mécanique impitoyable de la basse new wave. Le groupe porte bien son nom et l'instrument étendard donnera même à I'm not surprised une fière allure à la Golden brown (le célèbre morceau-culte des Stranglers). The organ, un nouveau female rock band, un nouvel élément de la Canadian Invasion, un groupe outsider à suivre…