La folie Madchester va peut-être se délocaliser à Bordeaux. Reste à trouver un Tony Wilson en gourou charismatique et un Hacienda en club acid rock et cela va le faire. Toute la Gironde sera enfiévrée dans un nouveau "24 hour Party people" incendiaire. Car pour le reste, le groupe bélier qui ouvre en grand les portes pour une hype communicative est d'ores et déjà là et s'appelle Adam Kesher. Le quintette a su soigner son entrée, quelques petits singles avant-coureurs, quelques participations à des compilations avaient su titillé notre intérêt... Avant que ne déboule ce premier album, premier coup de semonce d'un groupe coup de poing qui s'est aussi se montrer racé dans des moments où la soul semble venir du Nord de l'Angleterre (local girl).
Mais quand faut y aller, faut y aller et Adam Kesher sait klaxonner comme il se doit à grand coups de claviers et de batteries qui vous matraquent le cerveau reptilien (I wanna bark, south, then our thoughts becames old again). Un pied dans la culture club, un autre dans le rock décadent ; un pied dans le passé (Happy Mondays, New Order) un autre dans le présent (Klaxons, Metronomy), comme un résumé mancunien sur 1 seul album. L'équilibre est souvent parfait entre des machines et des guitares à la persistante noisienne; entre une batterie possiblement tribale et une pause arty et décadente. Au milieu, the wrong way round, comme un Cure première génération dopé aux amphétamines, peut même devenir le single d'une génération. France 1 - Angleterre 0 !