Après PJ Harvey, Bjork ! Karin Park n’est pas islandaise mais suédoise ;, il n’empêche,, comme son illustre consoeur, elle possède ce grain particulier qui charme, entre douceur d’elfe et voix cassée (finalement une particularité scandinave également appréciée chez Emiliana Torrini ou Karin Dreijer Andersson de The Knife). Un rapprochement pouvant en cacher un autre, Karin Park a fait évoluer sa musique vers une électro-pop qui rappelle le Début de Bjork mais aussi la new wave 80’s de Depeche Mode (Restless) ou celle plus récente matinée de gothic de I Am X. Mais si, Highwire poetry pose un problème, ce n’est pas tant à cause de ses similitudes avérées mais plutôt par les moyens employés par la Suédoise pour capter son auditoire. Connu en Scandinavie, Karin Park est une artiste mainstream et on balance parfois entre l’écoeurement et l’émerveillement. Ecoeurement quand la jeune femme fait dans la grosse cavalerie ressemblant dès lors à une Lady Gaga en cuir noir. Emerveillement quand en dépit de cela et de sa filiation évidente avec Bjork, on est scotché par certains de ses morceaux : Tension et New Era forcent le respect et franchement, ce n’était pas gagné.