Salem, ses sorcières et désormais son songwriter ensorcelant. Et comme comble du hasard, comme nous protéger des ondes maléfiques il s'appelle Temple. Il vit désormais dans la campagne californienne et a bien décidé de nous égayer, nous irradiant d'ondes positives tout au long d'un album impeccable. La voix de Temple rappellera celles d'Elliott Smith et Jeff Buckley (il est également touché par la grâce), la musique aussi mais dans une ornière guillerette et presque swingante (Someone, somewhere). Il est allé chercher en dehors de la folk stricto sensu et de ses dérives nombrilo-pessimistes, les influences qui lui permettent de faire une musique vivifiante, Caetono Veloso, Paul Simon, Georges Harrison, la soul (toutes indiciellement digérées sur l'album...). C'est sûr lui ne va pas se suicider, se noyer dans le Mississipi ou prendre un wagon de médicaments (comme Nick Drake). Ô Lukas Temple que tu sois remercié pour ton formidable album.