chronique écrite en 2003
C'est vrai que les grenoblois d'Apple Jelly nous font penser au premier abord à Superheroes : on retrouve avec Hello ce même socle pop 80's. Mais déjà, on remarquera que Apple Jelly ouvre sa musique à des références plus récentes en utilisant pour ce mini-tube une rythmique empruntéeKelly watches the stars de Air. Dès lors, Apple Jelly n'aura de cesse de surprendre. Certes certains titres seront évidents d'accès comme The return of the apes (des guitares ridesque soutenus par des synthés enjoleurs) ou Nobody can see us qui nous ramène au meilleur de l'indie pop 80's (Modern English). Mais pour ceux-là, combien d'autres sont plus difficiles d'accès. Il y a ceux qui puisent dans le répertoire le plus intimiste de Depeche Mode (la contine Clockwork song, le sombre White room), mais d'autres sont moins facilement identifiables. On restera un peu sur notre faim avec certaines entreprises de déconstruction (Tired and Wired mais pas avec l'electronica de The Fly and the Apes) mais on n'oubliera pas de sitôt la noirceur de The I feel. Ou encore Early, un exemple d'épure synthétique où la voix touche l'essence même de l'authencité. L'émotion est dès lors à son maximum. Frigo et Tokyo/Overtones se sont peut-être trouvés des camarades musicaux. On comprend que le Printemps de Bourges ait fait des grenoblois une des découvertes de l'édition 2003.