Voilà bel et bien le genre du critique inutile pour ceux qui avaient découvert Jeremy Warmsley avec Art of Fiction, ceux-là apprenant l’existence d’un nouvel album se sont déjà précipités chez leur disquaire préféré pour acquérir le précieux objet. Pour les autres : Jeremy Warmsley, Londonien de son état, amateur de pop et bouillonnant d’idées, a une des écritures mélodiques des plus fines et des plus pures. Au pays des Beatles (Turn you back), Warmsley suit la meilleure des traditions. Mais les années 2000 étant ce qu’elles sont (c’est-à-dire très différentes des années 60), le jeune Warmsley, en laborantin, génial et farfelu, agrémente ses compositions de sons et d’instruments divers et variées qui font que chaque morceau étonne, surprend et séduit. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Il y a là de l’électronique, de l’acoustique, du technologique, du bricolo, le tout logé à la même enseigne sans hiérarchie aucune mais utilisé avec une rigueur de songwriter qui n’en oublie pas que l’important, c’est la chanson…


Il y a beau y avoir des ruptures rythmiques, des trouvailles vocales, les titres respirent toujours et se meuvent avec légèreté et allégresse. Dans cette quintessence de ce que le home-studio peut offrir, Warmsley se rapproche de Merz ( y compris sur certaines mélodies et timbres vocaux, comme en témoigne 15 broken swords). Pour ce deuxième album, Warmsley a fait appel à une pointure pour peaufiner le travail sonore de production : Markus Drays (Arcade Fire, Bjork, Brian Eno rend plus percutant des mélodies déjà irrésistibles. Lose my cool, nouveau single et titre en ouverture, a ainsi une force rock jusqu’alors inconnue chez Warmsley. La critique avait craqué sur Art of Fiction, le public devrait légitimement succombé à How we became

denizor
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le 15 sept. 2015

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