Impersonator
6.9
Impersonator

Album de Majical Cloudz (2013)

Tout d’abord, merci Shazam qui arrive toujours à mettre un nom sur mes coups de cœur instantanés au cours de visionnage de séries en tout genre :).


En fait, je ne sais pas trop quoi dire ni comment décrire cette chose. Je sais juste qu’une voix m’a appelé dès les premières notes. Quelque chose m’a touché en l’entendant et ça a empiré en écoutant l’album. Oh c’est peut-être très personnel, mais c’est bien ce qui donne tout sens à la musique et à toute forme d’art, n’est-ce pas ?


Majical Cloudz est un duo de Montréal composé du chanteur songwriter Devon Welsh accompagné du producteur instrumentaliste Matthew Otto. Ce premier fruit de leur collaboration est pour le moins bien mûr. Impersonator est une vraie imposture. Il nous leurre avec son fond minimaliste alors qu’une grande émotion s’en dégage. Équilibre parfait entre les froides notes electro/synth-pop de Matthew et la chaleur névrosée et intimiste de la voix de Devon. Un mélange harmonieux sous la grisaille. Des mots et un ton sombres se baladent dans des vapeurs hypnotiques. Il n’y a qu’à écouter Childhood’s End pour saisir l’approche dramatique de la musique de Majical Cloudz.


Je ne sais toujours pas comment parler de cet album, mais je peux dire que dès le début de la chanson éponyme j’ai été happée dans ce monde pas si merveilleux qui a pourtant rempli le mien de paillettes. This is Magic et j’y crois comme une enfant. Pourtant on grandit and Childhood ends, mais l’amour reste et I Do Sing For You me le dit clairement. Hey Mister, je suis bien là même si j’ai le tournis, Turns Turns Turns, un superbe exemple de la puissance du duo. Je retourne dans ma grotte intérieure with Silver Rings et plonge dans une Illusion expérimentale. Bugs Don’t Buzz when their time approaches. Toi tu ne veux pas finir sur un sourire et tu penses déjà à la mort dans ton Notebook. Moi je pense que ta place est sur scène à crier ton désespoir, gémissant.


Je n’ai peut-être pas su parler de la musique de Majical Cloudz comme il se devait, mais je peux enfin dire que c’est mon plaisir coupable dans une mélancolie palpable. De l’electropop éthérée investie d’une voix qui gratte la surface de mon cœur. Les émotions en jaillissent et tourbillonnent comme dans un rêve de camé… Pour l’instant, je vais juste rester sur mon nuage magique et gris, en attendant l’orage qui éclaircira le ciel dans un boom éclatant.

Lilange
7
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le 8 juin 2016

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Lilange

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