Joe Haege n’est pas du genre banal. C’était le cas alors qu’il était leader de 31Knots, c’est encore le cas avec ce nouveau projet solo. Il y a du David Byrne dans cet Américain de Portland. Un gars venant du rock indé, , mais, marqué, par la, world musique, et une certaine idée du funk blanc. Ajoutez à cela un art consommé du home studio et d’une électronique bricolo qui, vous permet, d’être effervescent, tout en étant un artiste solo., , Le résultat met en avant les lignes de chant mélodiques de Haege (bon interprète à la ferveur communicative), dans un champ d’expérimentation musicale et rythmique, parfois proche de Merz (Okay we get it). , Il reste de traces du passé »rock » de Haege avec, des titres plus classiques : un I’m here qui prend aux tripes, un Don’t get romantic de vieux briscard du blues, un Enable ballade folk tranquille si les guitares n’étaient pas attaquées par des claviers vindicatifs. Mais c’est Temples of Lines qui arrive le mieux à exploiter toute la complexité et les facettes de Haege une ligne de chant volontaire comme du Red Hot mais hanté par une armée de piano tout droit sorti d’un cauchemar contemporain imaginé par Wim Mertens. Vin Blanc White Wine est vraiment un artiste à part. Qu’il en soit remercié