La Brit Pop serait-elle en train de marquer son grand retour ? A moins qu’il ne s’agisse d’une grosse vague nostalgique, initiée par ceux qui ont vécu la grande époque en simple spectateurs, hors des frontieres anglaises.

En tout cas, apres des Telepathe lorgnant sur Lush, des Persephone’s Bees se souvenant d’Echobelly, voici que Those Dancing Days nous livre, dans le même mois, un album totalement imprégné par le rock et la pop des années 90’s, sous haute influence de Cocteau Twins et de Siouxsie & The Banshies, avec un brin de vintage, dans le son, histoire de se démarquer un peu. Veruca Salt, Echobelly, Elastica…une époque plutot insignifiante, me direz vous... Et voici que l’on découvre qu’elles auraient pu influencer une nouvelle scène ? Si tel est le cas, cela devrait remettre les pendules à l’heure, et voir apparaître quelques best of des Salad, L7 et autres Belly, totalement passés aux oubliettes jusqu’alors !
Ce qui est certain, c’est que Those Dancing Days est une véritable régénération du groupe de rock féminin, puisque le groupe est composé de 5 suédoises, de quoi faire à nouveau fantasmer quelques gars, aux premiers rangs des concerts, après leur plus grande désillusion canadienne (The Organ).
In our space Hero Suits, leur premier album, sorti l’an passé en Angleterre, nous arrive enfin en France, et nous livre 11 pièces d’artillerie, taillées dans la fonte, terriblement nerveuses.


Le groupe opte pour une batterie énergique, des synthé nerveux – qui ne sont pas sans rappeler ceux de Separations de Pulp – et une voix terriblement hypnotisante. Les compositions, pas toujours tres mélodiques, ne sont pas moins entêtantes, à force d’écoute, tant la voix de Linnea Jönsson marque votre cortex, à la façon de The Organ, il y a quelques années, tout comme les doigts de Lisa Pyk virvoltant sur son orgue Hammond… Pour la petite histoire, le groupe emprunte son nom à une chanson de Led Zeppelin – Dancing Days – et a été comparé à ses débuts à Blondie. Autant de références qui ne font pas de Those Dancing Days la grande nouveauté du XXIe siècle, mais qui pourrait malgré tout mettre un coup de pied dans la fourmilière endormie, avec ses ballades endiablées, qui font un bien fou au cœur et au corps (comme disait Laurent V..)! A l’instar ce ce single Home Sweet Home, à la fois fébrile et efficace.
Une véritable cure de jouvence !

denizor
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Scandinavian Music mon amour !

Créée

le 7 sept. 2015

Critique lue 63 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 63 fois

D'autres avis sur In Our Space Hero Suits

In Our Space Hero Suits
LeBarberousse
7

Critique de In Our Space Hero Suits par LeBarberousse

Un album de pure fraîcheur, de la musique faîtes pour vous arracher un immense sourire A l'instar de Los Campesinos, Those Dancing Days sont toutes jeunes, guère plus de 18 ans, mais ici pas...

le 22 déc. 2011

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime