Répéré il y a quelques années par un Nowhere produit par Peter Deimel, Selam revient avec un nouvel album qui n’a rien à envier à son prédécesseur. Emmenés par l’ancien guitariste de Expérience (ici aussi chanteur) et le batteur de Psykup, les Toulousains savent battre le fer quand il s’agit de faire dans l’indie rock à guitares tendance 90’s. Into blisters into bits remplit son cahier des charges, hautement abrasif par moments, plus sensible à d’autres, (Cover me up, The Hole, impressionnant de finesse avec ses touches de piano et ses effets millimétrés), et toujours ou presque, traquant la mélodie derrière des contreforts heurtés (wrong is what with me ?, silent tribe). Selam utilise sa virilité en bonne, intelligence, sans avoir besoin d’en rajouter. Ce second album contient son lot de réussite, aussi quand il offre, dans un seul morceau, une palette de sentiment et d’énergie (Closer to you, watch the world, please). Et on n’aurait pas été étonnés que si, le groupe avait été américain, il soit signé chez Touch and Go à Chicago (Don Caballero), ou chez Dischord (Fugazi) à Washington. Il aurait été sans doute plus suivi par la critique et ne sortirait pas en catimini en autoproduction. Rageant.

denizor
8
Écrit par

Créée

le 8 janv. 2017

Critique lue 26 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 26 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime