Rafael Hernandez vous accueille de sa voix profonde, seulement soutenu par une guitare acoustique, comme dans la grande tradition du folk US (même si l’Espagnol chante dans sa langue natale) et puis tous les instruments (Piano, cordes, batterie, guitare électrique) viennent sourdre derrière le songwriter comme un iceberg révélant toute sa grandeur. Le premier véritable album du chanteur de Migala commence ainsi et de manière symptomatique, ne révélant jamais toute sa richesse au premier venu.
Plus tard ce seront d’autres atours (dont des chœurs, un rhodes, des handclaps…) transformant le folk initial en americana solidement charpenté ou en pop délicieusement nostalgique (Los reyes que traigo). Il y a du Tindersticks dans ces enluminures mélancoliques mais chaleureuses. las Otras vidas est dans ses textes et son imaginerie un conte médiéval. Je vous le dis pour la forme car embarqués que nous sommes dans ces mélodies doucereuses, on oublie rapidement l’argument pour se laisser séduire par la musique.