Avant d’écouter à proprement parler cet album du trio vosgien des Flying Donuts. Attardons-nous sur les petits à-côtés de l’objet. 9 titres pour à peine 25’. Il n’y a que Weezer pour faire mieux dans la fulgurance rock. A voir la liste des groupes remerciés sur le livret (Virago, Dead pop Club, Uncommonmenfrommars, Portello Bones, Burning heads…), ceux qu’ils ont eu l’occasion de retrouver au détour d’un concert ou d’une compil, on imagine déjà à quelle sauce punk rock on va être manger. A l’écoute de l’album, on n’est pas surpris…mais pas déçu non plus. L’efficacité et l’énergie sont bels et bien là. Mieux, dans les meilleurs moments de l’album, Flying Donuts arrive à séduire le plus intransigeant des amateurs. Comment résister au fédérateur de « Nothing to lose » ? « Last straight line » ne ressemblent-ils pas à un Placebo qui aurait passé le turbo ? Les vosgiens tiennent là deux tubes en puissance, qui dans un monde parfait, éclipseraient ces poseurs de Sum 41 ou autres Blink 182. Le groupe démontre à quel point il peut être à l’aise dans un registre plus emocore : sur « Too long », les voix se font gueulardes mais de ruptures en fractures, le morceau s’achemine vers une fin apocalyptique qui arrive paradoxalement trop tôt. De quoi nous frustrer…jusqu’à la suite des aventures discographiques et scéniques du trio.