Pourtant .....
Pourtant j'y suis allé en me disant que j'allais aimé, je crois que l'on est tous comme ca ? non ? Allez un peu quand même ?Parfois on a des bonnes surprises car le n"gatif se remplace par le positif...
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le 26 juil. 2022
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Le voilà le deuxième album, véritable première marche dans la carrière d'un artiste. C'est d'autant plus vrai quand ce même artiste à rencontrer le succès dès le premier essai. Et le moins que l'on puisse dire c'est que demoiselle Doillon s'est ramassée la gueule en bas de l'escalier…
attention la suite contient quelques grossièretés de langage.
En 2012, Les critiques était dithyrambiques : une artiste, une voix, une vraie… La blues woman française ! Et vlan ! La Lou nous fait du blues… Bon, soit, pourquoi pas. Mais que diable lui est-il passer par la tête pour nous pondre cette musique en carton pâte ? J'ai l'impression de me retrouver en face d'une marque distributeur tant la musique et les compo sont stéréotypés et pauvres à la fois. Pas vraiment de mauvaise qualité, mais aucune prise de risque.
L'ouverture sur un piano, qu'on devine vieux et poussiéreux, sur un parquet si possible craquant… 'voyez le topo… On y rajoute la démo vocale de la chanteuse et une trompette en sourdine et le côté pompeux nous saute au visage (public Télérama, je suis là). La carte postale "j'ai fait du blues comme une grande" arrive sur Above My Head. Tout y est : batterie bien marquée, le couple de guitares, un piano saloon, une basse qui tourne en rond et même le tambourin à cymbalettes. C'est tellement téléphoné qu'aucune émotion ne s'en dégage. Aucune mélancolie non plus sur Where To Start (prémonitoire à ma critique), et le seul désespoir est de voir arriver la fin du morceau sans avoir pris son pied. Difficile de faire sa propre popote après être passé par les talents d'Etienne Daho ou de Zdar.
Je ne me suis pas intéressé aux textes. D'abord parce qu'on me propose un album de blues, et j'aime me faire porter par la musique. Mais surtout parce que l'anglais passer à la bouillie maniérée de Lou Doillon est incompréhensible. Ses tiques vocaux, plein de charmes sur Places, deviennent irritant au plus haut point.
Si j’avais démarché seule, on ne m’aurait jamais envoyée vers Etienne Daho. On m’aurait envoyée vers un mec de Lo-Fi californien. (2012)
Face palm et compagnie les amis… Le mec de Lo-Fi est canadien. Et la tête pensante de Timber Timbre n'a pas réussi à insuffler son supplément d'âme. Cette fausse simplicité qu'on retrouve dans les compo du groupe. Le monsieur Taylor Kirk n'est pas aller assez loin dans son job avec notre Lou nationale. Mais il se dit qu'il aurait tout fait pour ne pas travailler avec la française, alors... On l'excuse un peu.
Toute les chansons que j'ai écrites pour ma soeur, ou dans cette énergie-là, ne seront pas sur l'album parce que ça me mettrait mal à l'aise.
Merde Lou ! Sa sœur, Kate, est décédée dans un accident durant la tournée de Places. Mais pourquoi ne pas se servir de cette énergie là dans un album aussi sombre que celui que tu nous livre ?! Il s'agit bien sur de ne pas confondre manque de pudeur et inspiration. Et au vu des multiples coups de projecteurs sur la famille proche et élargie, on comprend l'hésitation. L'essence du blues est pourtant là. Une occasion manquée…
Viens quand même le moment où il faut savoir tirer des qualités d'un tel disque. Il faut attendre le cinquième titre éponyme de l'album, Lay Low, pour voir poindre une touche d'originalité. Let Me Go, avec ses quelques cordes peu valoir le coup. On pourra aussi retenir une voix enfin libérée sur Good Man. Rageant, Worth Saying, Stoll Still et Robin Miller qui arrivent à la fin de l'album laissent entrevoir des choses intéressantes aux travers de guitares de qualités, de chœurs féminins ou de claviers perchés qui donnent à ce disque des allures de Western classieux (un western tagliatelle à la truffe, à défaut de spaghetti). On commence en tout cas à y croire. Elle est là, la réelle proposition, une certaine sophistication aride qui s'éloigne des clichés et des pâles copies. Et on se dit, "tiens, qu'est ce que c'est ?" puis "putain, Kirk, tu tenais un truc, pourquoi t'es pas allé plus loin ?"
Si tout est loin d'être parfait, caricatural, je n'irai pas jusqu'à dire que Lou Doillon ait cherché la facilité sur ce Lay Low. Après tout, elle aurait pu nous proposer un Places bis. Mais je ne remercierai jamais assez Spotify pour cette écoute gratuite. 11 titres, 32 petites minutes - je déteste faire entrer en jeu la durée d'un album, mais celui-ci m'y pousse - de cette faible qualité font ressembler cet opus à une commande vite emballée. Gardez moi les quatre ou cinq derniers titres et offrez moi ce bel EP.
Semble valoir le coup en live. Entendu sur France Inter, les musiciens se démènent pas mal pour donner du coffre à l'ensemble.
Créée
le 14 oct. 2015
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