Deux Californiens gorgés de soleil égarés sur un label du brumeux Manchester pour un album de pop qui risque de faire son petit effet au délà de notre bonne vieille Terre. Tel pourrait être le résumé geographique de Seventeen Evergreen. C'est vrai que Constellation semble fait pour admirer la planète bleue dans un lent mouvement géo-stationnaire. La musique du duo, hippie dans l'âme, pop-folk west coast dans son essence, est boosté par des pilules miracles qui lui fait voir quelques étoiles. Le même genre de pharmacopée a donné Pink Floyd ou Air (Sazerac).
Même si le groupe est bien plus américain dans le son des guitares. Le psychédélisme est décidément à l'honneur et se révèle ici essentiel pour tirer de chouettes mélodies vers le haut. Même quand le titre est plus naturellement rageur (Sufferbus et son petit côté ). Choeurs babas (Lunar one), claviers spatiaux ou programmations électronicas en lévitation (Grays à rapprocher de The Album Leaf), tout est bon mais rien n'est lourd pour que Seventeen Evergreen arrive à ses fins. L'album se termine par l'ambient Andromedan dream of an Octaroon. Faîtes de beaux rêves, Seventeen Evergreen vous y aide.