Un peu de douceur dans un monde de brutes. Voilà la belle Mia Doi Todd qui apparaît dans la brume du matin, présence gracile au milieu des buis. Déjà 5 albums et une notoriété qui peine à décoller malgré de belles collaborations (Mitchell Froom producteur de l’album précédent sorti sur une major). Espérons que Manzanita puisse rendre justice à la jeune Eurasienne (elle est d’origine Irlando-Japonaise). Chanteuse apte à toucher un large public, Mia Doi Todd s’inscrit dans la tradition des chanteuses folk, mais dans ses atours les plus solaires (Natalie Merchant) ou enchanteurs. Sa voix prend sa source dans la verte campagne irlandaise (qui la rapprochera de Sarah Mc Lachlan), il n’en faut pas beaucoup dès lors pour prendre la clef des champs. Alors quand la belle s’entoure des musiciens de Dead Meadow , docteur es trip devant l’éternel, le voyage devient intense, étrange et pénétrant et la musique remplit l’espace (The way, pure merveille). Folk road movie (The last night of winter , voyage ensoleillé avec quelques nuages en forme de violon), détour par le reggae (Casa Nova), apport latin (Tongue tied), Mia Doi Todd reste sans cesse une femme libre et éclaire tout ce qu’elle touche.
Mieux que Emiliana Torrini ? On peut raisonnablement se poser la question…