Moi aussi j'aurai bien aimé pondre des EP pareils à même pas 20 ans...

Nicolas Jaar, qui est-ce?
Déjà, ce n’est pas le fils de Jean-Michel, mais le fils d’un certain Alfredo Jaar, chilien de nationalité et d’après Internet, photographe, réalisateur et architecte de profession(s). Le petit Nicolas nait à New York en 1990 et partage son enfance entre la grosse pomme et le Chili avant de s’installer définitivement aux Etats-Unis.

A ce jour, la discographie de Nicolas Jaar contient un album sorti en 2011 (Space is only noise), une poignée d’Ep, de singles et de morceaux sur le net, ainsi que quelques remix de qualité (un coup d’oreille sur son remix du Feeling Good de Nina Simone devrait suffire à vous convaincre). Dans le milieu de la musique électronique, Nicolas Jaar est devenu en quelques années une référence que tout le monde s’arrache. De la musique de hipster pour certains, une petite révolution pour d’autres.

Mais revenons ce disque, le fameux Marks/Angles. Cette galette est sortie en 2010 et les trois titres qui la composent reflètent parfaitement la musique de Nicolas Jaar. Un subtil mélange entre house, jazz, soul, influences latines et africaines, avec un tempo lent, posé, calme. On y entend des guitares, des cuivres, des percussions, des variations rythmiques et souvent quelques notes de piano qui accompagnent l’auditeur, suspendu par ses oreilles, dans un voyage, une traversée des sons. La musique est tour à tour complexe puis d’une simplicité déconcertante. La voix de Nicolas Jaar accompagne les deux premiers titres, comme si il voulait laisser l’auditeur seul face à la fin du disque. On se retrouve bien seul, mais on a envie de revenir, d’explorer ce merveilleux monde rempli de sons.
Un artiste à suivre de très près tant son début de carrière est réussi.