Après un album intéressant avec un tube en liste le bien nommé L.E.S artistes, Santogold devient Santigold pour des raisons obscures et juridiques. Ce changement de nom pourtant si innocent aura-t-il des répercussions sur la qualité musicale de cette artiste jusqu'ici assez éclectique allant du rock jusqu'au hip-hop en passant par le ragga, tout en lorgnant vers l'éléctro.

Sur ce dernier album, oubliez ce cocktail travaillé rameutant tous les fans ouverts d'un genre de musique en particulier. Festif et alternatif, tel était l'univers créé dans le précédent album. Sur celui-ci oubliez l'alternatif et gardons le festif. Attention toutefois à bien nuancer ce côté festif. Non la fête n'est plus dans un concert de festival mais bien sur le "dancefloor" mais hélas pas celui de John Travolta, mais de celui qu'on détéste tous mais que tout le monde idolâtre, je parle de cette sale tronche de David Guetta.

Même les artistes pas trop bling bling vendent leur âme et souhaitent toujours plus de ronds en copiant sur ce qui marche le plus en ce moment. Une sorte de dance des années 2000, qu'on trouvera ringard dans 10 ans mais qui pour l'instant fait recette. Santigold a laissé tombé un public pour en rameuter un autre avec un album austère, creux et laissant l'originalité au fond d'un coffre. Faisons péter ici les basses jusqu'à en faire tomber les cadres, n'hésitons pas à mettre les samples du moment qui vont bien. En gros ne faisons pas un disque de musique, mais un disque qui se vend. Heureusement, l'ensemble reste écoutable et on retiendra surtout le court morceau freak like me, seul morceau sortant du lot, et qui coupe cette banalité ressentie dans l'album.
Malheureusement, cette maladie touche encore beaucoup d'artistes, souvent en 2e album. Rapport certainement à une signature chez une major. Santigold arrive tout de même à garder une identité, essentiellement grâce à sa voix.
nastygobs
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le 11 mai 2012

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