Les disques qui arrivent d'Angleterre ne prennent pas forcément l'Eurostar et c'est donc avec retard que débarquent chez nous les disques de Farrah. Avec le premier Moustache, nous avions été mis au parfum : ces Anglais-là pratiquent une power pop alerte et euphorisante qui, comme sur la pochette de de Me Too, donne envie de sauter en l'air, une raquette en guise de guitare. Farrah a le talent inné pour composer des refrains accrocheurs, comme avaient su le faire Boo Radleys, Squeeze ou Fountains of wayne. Leur musique solaire ne brille pas par son originalité mais évacue tout stress par sa précision démoniaque. Ici, la règle est simple : de bonnes mélodies font de bonnes chansons. Le groupe a comme atout majeur son leader Jez qui prouve toute son aisance vocale dans les moments intimes et apaisés (It's different for girls, reprise de Joe Jackson). On reprendra donc bien un nouvelle tranche de ce pudding, fusse-t-il peut-être un peu trop light.
Chronique initialement parue dans Velvet, avril/mai 2005