Jimmy Tamborello n'en finit pas de multiplier les projets. Pour certains, il est l'électronicien génial Dntel, pour d'autres le non moins talentueux mélodiste de Postal Service (avec Ben Gibbard). Le revoilà donc en James Figurine, histoire de jouer encore plus les "workaholics". Cet autre projet fait un peu le lien avec le reste, plus techno minimaliste que pour Postal Service et plus pop que chez Dntel. Car si Tamborello taille sa musique pour faire danser ou tout au moins pour faire remuer de manière robotique, il n'oublie pas au passage de faire chanter quelques copains derrière cet agencement de poum tchaks. On retrouvera donc avec plaisir Jenny Lewis la copine de toujours, accessoirement chanteuse de Rilo Kiley ou l'ami Norvégien Erlend Oye. Tamborello est un éternel partageur, travaillant sans cesse avec d'autres artistes comme en témoigne la liste des guests (on ajoutera pour la bonne bouche John Tejada d'I'm not a gun). Dans ses meilleurs moments, James Figurine pourra incarner ce que les Américains appellent IDM, Intelligent Dance Music. La techno-pop de Tamborello a en effet le goût de ne pas marquer tous les temps pour remuer les corps, elle a aussi l'intelligence de s'appuyer sur de vraies mélodies, comme au temps pas si lointain de la new wave synthétique (qui semble avoir marqué l'Américain). Pas tout le temps, malheureusement, sur la fin, Tamborello retire les voix de cette alchimie et donne dès lors le sentiment de faire le minimum syndical. Il n'empêche, l'album est donc à classer entre Solvent, Console, Mouse on Mars et Schneider TM. Plutôt une bonne filiation donc.