La musique brésilienne, sous ses abords légers, est une des musiques harmoniquement et mélodiquement, les plus balèzes qui soit. C'est ça le miracle de la Bossa Nova, celui d'être une musique de mecs qui touchent mais qui vous caresse les oreilles et vous fait partir en vacances. Les New Yorkais de Mosquitos possèdent en leur sein une vraie chanteuse brésilienne, Juju, transportant avec elle ce précieux patrimoine. Le musique du trio se situe à la croisée de cette bossa et de la pop claire américaine. Un peu comme si Ivy ou Papas Fritas s'était formé à Copacabana. Ou Bebel Gilberto avait etoffé son inspiration dans un Diner de Brooklyn. Le croisement de ces deux cultures n'alterent en rien la beauté spécifique de ces deux genres musicaux mais ceux-ci se complètent et se marient dans une jolie symbiose. Chanté en portugais et en anglais en tout naturel, ce premier album de Mosquitos s'écoute et se réécoute avec un égal plaisir.