Succès surprise avec son précédent album, 1972 (et son tube Love Vibration), Josh Rouse revient désormais en valeur sûre de la pop-folk américaine (pour ne pas dire californienne). Nashville n'est pas un album innocent pour son auteur, Josh Rouse quitte la ville où il a vécu pendant 10 ans, largué par sa copine. Adieu à une époque de sa vie (il vit désormais en Espagne) mais sans affect : Josh n'est pas du genre à (trop) se lamenter même quand il chante My love is gone (le meilleur titre de l'album) ou qu'il se met seul au piano comme John Lennon. Les tendances mélancoliques s'évacuent vite. Nashville est toujours rempli de ces jolies petites chansons, semblant venir d'un autre age (Fleetwood mac). Une pincée d'influences country (avec du lapsteel, de l'harmonica), des arrangements à l'ancienne, y compris avec des cordes (streetlight), de jolies mélodies, un son clair, le tout sans ostentation, voilà le secret de ce petit gars simple qui bâtit un refrain irrésistible sur un "pa-la-pa-la (Winter in the hamptons) Carolina n'est pas loin de REM et le tout coule dans les oreilles comme le miel dans la bouche.