Sortant du fantastique concert d'Inglenook dont je ne peux vous parler, leur EP n'étant pas encore fiché sur SC, je me suis dirigé vers le Bus Palladium à deux pas pour sa release party. Sur scène monte un groupe au nom ô combien poétique "The Flying Pooh". Et voilà que leur chanteur commence à balancer des vinyles dont un qui me tombe dans les mains, le temps de brancher les guitares aux enceintes déjà crachotantes...
Dès la première note, ces gars là m'arrachent la tête, la propulsent dans un jeu de quille de basses lourdes et batterie tabassée, chant survolté et riffs cadencés pour mieux me pousser irrésistiblement vers la fosse, histoire d'aller me faire fracasser les côtes d'enthousiasme.
De retour chez moi, bien décidé à approfondir ma connaissance de cette découverte scénique, je déplore l'absence d'une platine dans mon intérieur mais dégotte facilement leur dernier album "Never Slow Down" (pour les curieux : http://www.deezer.com/fr/album/5965030).
Et bien ça fait plaisir un son pareil. Craquant de partout tendance rock garage, la production est léchée, ça t'électrise les tripes sans difficulté dès la première écoute, ça se savoure à la seconde et puis au final tu laisses tourner en mode répétition sans déplaisir. Surtout, Flying Pooh n'oublie pas de se servir de son dynamisme viril et poilu pour habiller de jolies mélodies qui accrochent bien les conduits auditifs (ça devrait être la base mais de nos jours, la partition semble moins importante que le brushing du vidéo-clip pensé viral donc je tiens à le souligner).
Du bon vieux rock, efficace qui te fait regretter de ne plus être chevelu qui ne verse pas pour autant dans la bouillie régressive, avec des basses grosses comme des troncs de séquoias, des solos de guitares saturées bienvenus quoique trop rares, un rythme général soutenu avec quelques pauses "calmes" (toutes proportions gardées) bienvenues, un chant viril sans verser dans le hurlement désagréable.
Une chouette découverte qu'il me tarde d'aller découvrir le temps d'un concert complet.