The Bear quartet nous vient de Lulea, une petite ville au nord de la Suède, un endroit où l'on doit un peu s'ennuyer car le groupe a d'ores et déjà sorti 12 albums. "Ny vag" est le premier à être distribué ici. Ayant donc raté les épisodes précédents, on est d'autant plus surpris par ce disque pour le moins étonnant. En étant rationnel (ce qui s'avère difficile avec un tel groupe), on peut diviser "Ny Vag" en deux parties. Il y a d'un côté 2 rocks songs : Un Euthanasia qui pratique un court-circuit cher à Muse (mais en moins de 2 minutes ce qui nous épargne les élucubrations vocales de Matthew B.) et un Number au parfum 70's convivial et chaleureux. Et de l'autre, le reste… Ayant passé avec les honneurs les figures imposées, les suédois peuvent se consacrer à leur programme libre. Et ils s'en donnent à coeur joie !!! Morceau champêtre figé dans les starting-blocks (trust island), monologue pour se familiariser avec le suédois (tuna), ambiant céleste (Heaven/no heaven), divagation pour nuit polaire et son Theremin (Night nurse)...The Bear Quartet accumule les fausses pistes et les revirements. Le principe est réjouissant dans l'intention par toujours essentiel dans son résultat. Mais de tout cet univers bigarré, on retiendra surtout 2 titres. Un Go to bed, head à l'électro-pop joyeusement déglingué (avec le renfort du songwriter Nicolai Dunger) et surtout les 14' de 10.20.100. Entre abstraction sonore et saturation, un long exercice post-rock qui, même s'il devient de plus en plus coutumié, nous laisse aussi exténué qu'avec le Nowhere de Ride. Plus intéressant qu’Eskobar, plus barré que Wannadies, The Bear Quartet devient après The Ark