On ne pourra pas accuser Cornflakes Heroes de manquer de fraîcheur. C’est même la grande force de ce groupe partagé entre Caen et Paris. Efficace avec sa rythmique bille en tête sur Life line, la groupe se révèle encore plus attractif quand le groupe cultive un petit grain de folie en plus (Bible Belt), une certaine nonchalance rafraîchissante (silly boys are untrue, She said my girl was here). Il y a une joie communicative à jouer ensemble chez Cornflakes Heroes qui les poussent même à inviter quelques potes pour une chorale improvisée (High Heels).
Le groupe a été marqué par le lo-fi de Sebadoh et par la noise de Sonic Youth (ce qui nous vaut quelques dissonances et saturations mesurées). Le groupe arrive à mêler je-m’en-foutisme et élégance, un tour de force pourtant contradictoire. Les sales gosses ont même une classe folle le temps d’un Words in the doorway sensuel. Certes, un ou deux titres sont bâtis sur des compositions plus faiblardes mais Cornflakes Heroes a les défauts de ses qualités : sa jeunesse.