Cory Chisel est un pur produit de l’Amérique : né dans le Minnesota, il a grandi aux sons de Robert Johnson, Howlin’ Wolf, Bob Dylan et Johnny Cash. Normal dès lors que devenu adulte, l’Américain fasse dans l’Americana pur jus. Avec sa voix à la Bruce Springsteen et une production à l’ancienne (dû à Brendan Benson en direct de Nashville), qui se met totalement au diapason des différents, styles musicaux visités par Cory Chisel et son groupe The Wandering Sons (un nom qui fleure bon la légende des USA profonds). c’est du bel ouvrage entre blues, rock, folk, avec parfois des accents soul (I’ve been accused, Wood Drake), mais parfois un peu plan plan…Dommage, à l’écoute de certains morceaux, on pouvait espérer plus. L’ouverture This is now it goes avec en voix lead Adriel Denae ressuscite la douceur mystérieuse de Cowboy Junkies – on aimerait d’ailleurs plus l’entendre cette jolie voix féminine, en parfaite symbiose avec Cory Chisel dans des choeurs Prefab Sprout-ien. Quelques morceaux brillent d’idées qui coulent moins de source, que ce soit sur des détails (les choeurs et la mandoline sur Please Tell Me) ou sur la globalité (Seventeen, Foxgloves, LE morceau du disque). Corey Chisel and the Wandering Sons se détachent des figures classiques, de l’Americana, et çe fait rudement du bien.