chronique écrite en 2005...
Guillaume de Chirac avait donc été clairvoyant nommant son groupe The misadventures of… : un début d’intérêt plus que mérité et puis une fin brutale et douloureuse suite au départ forcée de certains de ses membres. Dur.
Mais cette rupture permet à De Chirac de rebondir avec un nouveau projet solo. Landscape, le nom annonce la couleur et promet de longues plages instrumentales comme autant de paysages vus en panoramique. De Chirac a pu compter sur Cyril Tronchet et Richard Cousin, respectivement batteur et bassiste d’Overhead pour l’aider dans sa quête de musique purifiée. Landscape évoque donc Radiohead, Sigur Ros, Hood, A Silver Mont Zion, des groupes qui n’ont pas peur d’étirer le temps, de devenir obsessionnel avec un son beau en soi ou qui ne craignent pas de raréfier le chant. Comme ces grands modèles, Landscape soigne ses arrangements mais ne brade pas l’émotion. La classe, quoi. Landscape devient ainsi un nouvel ami hexagonal de Sébastien Schuller. Chaque titre de morceau mis bout à bout donne une seule et même phrase « There must be something that we can do against them !? ». Comme pour montrer qu’il ne s’agit pas là d’une collection de chansons mais bel et bien d’une œuvre globale (le second suivra bientôt, on l’espère). Pour aussi évoquer le monde sinistré et sinistre du music business. Que pouvons –nous face aux produits marketing ? Proposer toujours des œuvres aussi belles que celle-ci. Le home studio le permet plus que jamais. Allez-y donc : composez, produisez… Le talent et la créativité deviennent les meilleures armes de la Résistance.