chronique écrite en 2003
Voilà donc le premier album de Lacquer, promu "nouvel espoir de la scène électro française" sur la foi d'un premier maxi : il est vrai que Behind avait su jeté un pont entre pop anglaise et French touch. Un morceau opportuniste sans doute mais concocté avec brio. On pourra souvent faire un constat similaire à "Overloaded". On retrouve sur la longueur d'autres références comme un Depeche Mode omniprésent. La voix prend les accents de Martin Gore, une même candeur triste que l'on retrouve aussi dans certaines mélodies (Sweet forever 16, Strangers). Lacquer ne met pas au vestiaire ses envies irrépressibles de dance-floor et c'est parfois là que ça coince. Les ambiances discos sur des arrangements synthétiques nous feront immanquablement penser à Heaven 17, Erasure, Time Bandits (que je ne pensais devoir ressortir de ma mémoire 80's), des groupes pas toujours connus pour leurs bons goûts ou leur longévités. Dans ces moments-là, on se prend d'avoir peur pour notre étalon...Heureusement d'autres morceaux nous rassurent plus sur le potentiel de Lacquer : The Host puise sa richesse dans des ambiances plus dark (Psyché...tiens voilà un autre groupe oublié). Time for yesterday est taillé pour faire de l'ombre à Behind. Enfin, même si l'instrumental Track 11 a des contours pompiers avec ses cordes, il avance avec un port de tête altier et une arrogance assumée.